Avis CWEHF Précarité menstruelle
Un avis rédigé par le CWEHF
Dans le cadre du plan wallon « genre », le Gouvernement, sensible à l’augmentation de la précarité menstruelle auprès des femmes en situation précaires et/ou étudiantes, s’est engagé dans la lutte contre cette précarité. Malheureusement, les médias ont pu témoigner que la précarité s’est aggravée depuis le confinement. Des initiatives bénévoles permettent de répondre tant bien que mal aux demandes les plus urgentes. Cependant, la réponse à ses besoins doit se trouver à un niveau plus structurel, c’est la raison pour laquelle le CWEHF vient de rendre un avis d’initiative en présentant un état de la situation en terme de coût global et d’impact social pour la population précarisée.
Sur base des bonnes pratiques réalisées en Belgique mais aussi à l’étranger, le CWEHF a avancé une série de pistes de réflexion pour améliorer la sécurité menstruelle : développer des lieux de distribution gratuite de protections hygiéniques, permettre à toutes les femmes d’avoir le choix d’accéder à des protections jetables ou durables, réfléchir à une possibilité de dérogation à la TVA pour ces types de produits hygiéniques féminins, promouvoir l’éducation permanente via des ateliers « coutures-remplissage de trousses », des actions de sensibilisation à la problématique de la précarité menstruelle aussi bien au niveau de l’enseignement (primaire, secondaire, supérieur) qu’au niveau « grand public », intégrant également la dimension culturelle, pour démystifier les règles et le tabou qui les entourent.
Enfin, bien que la question de l’accessibilité des toilettes publiques pour femmes ne se résume pas à la seule question de la précarité menstruelle, le CWEHF estime que l’accès aux toilettes et à l’eau public est un droit fondamental qui concerne tant les hommes que les femmes. Elles doivent être propres, gratuites, accessibles en toute sécurité à n’importe quel moment du jour et de la nuit.
Vous trouverez l’avis complet ici.